Peur croissante

Page #2
Part of the following chapter Chronique de Ruiz Velazquez #10
Une vieille lettre à l'encre affadie

J'ai peur de le dire, mais je pense que tout irait beaucoup mieux si Isabella avait exécuté l'Hérétique. La situation se complique. L'équipage est inquiet et certains craignent ce que préparent le capitaine et ses loyalistes, maintenant que nous sommes là. Pour l'instant, le plus simple, c'est de suivre les ordres. L'Hérétique est resté silencieux depuis notre arrivée, bonne nouvelle. Il semble content de s'asseoir et tisser du chanvre sur l'île. Dans quel but, je ne sais pas, mais s'il s'occupe en silence, et c'est tant mieux. J'ai ordonné à Álvaro et aux autres de veiller à ce qu'on le surveille toutes les nuits car je ne lui fais pas confiance. Isabella n'a toujours pas ordonné de rechercher les navires perdus et leurs équipages. Le Santiago a dû couler corps et biens, mais ce n'est peut-être pas le cas du San Cristóbal. Si quelqu'un peut surmonter les tempêtes, c'est bien Keyes. Peut-être que son bateau est intact et qu'elle pourra nous sortir d'ici. R. Velazquez