J'ai raconté l'histoire imaginaire d'Anika au mécanicien Elias pendant que nous puisions de l'eau. Je parlais de l'histoire avec mépris. Je m'attendais à ce qu'il hoche tristement la tête et m'apporte son soutien.
Au lieu de cela, Elias se tut, de peur de révéler la vérité. Je l'ai interrogé, et même menacé de le frapper, jusqu'à ce qu'il me révèle que lui aussi, il les avait vus.
« Ils ne sont pas perdus », dit-il. « Ils sont revenus. Tous... Parfois au beau milieu des champs. On les voit, dans les parterres de fleurs, mais ils disparaissent à notre approche. Désormais, on travaille par paires, de peur d'être attirés dans cet enfer dont ils sont prisonniers. »
Je lui ai dit que si c'était nous qui en étions captifs, nous voudrions être sauvés. Il a fait non de la tête. « C'est suffisamment terrible de les voir ainsi nous rendre visite. Nous ne devons pas les déranger. Ils ne sont plus notre peuple ni notre famille... Ils appartiennent à l'île, maintenant. »
Marisse
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